L’année 2025 marque un tournant pour le secteur des courtiers en crédit immobilier. En effet, la baisse de la demande de prêts, accentuée par la hausse des taux d’intérêt décidée par la Banque centrale européenne, a entraîné une diminution notable du nombre de courtiers actifs. Selon l’Orias, le registre officiel des intermédiaires financiers, leur effectif est passé de 5.650 à environ 5.500, illustrant ainsi les défis auxquels fait face cette profession.
Quelles seront les conséquences de cette contraction du marché sur l’avenir des courtiers ? Assisterons-nous à une transformation radicale de leur rôle ou même à leur disparition ? Découvrez les enjeux et perspectives qui se dessinent pour ces professionnels dans un contexte économique incertain.
La baisse du nombre de courtiers en crédit
Cette année, le nombre de courtiers en crédit a connu une diminution notable, passant de 5.650 à environ 5.500 après les renouvellements de 2025, selon les données de l’Orias. Cette tendance s’explique principalement par la chute de la demande de prêts immobiliers, qui affecte directement l’activité des courtiers.
En effet, la hausse des taux d’intérêt a refroidi les ardeurs des emprunteurs potentiels, réduisant ainsi le volume des crédits accordés. Ce contexte difficile pousse de nombreux courtiers à quitter le secteur, contribuant à la baisse globale de leur nombre.
L’impact des taux d’intérêt sur le marché immobilier
La décision de la Banque centrale européenne d’augmenter ses taux directeurs à l’été 2022 a eu un effet immédiat sur le coût des prêts immobiliers. Les banques, soucieuses de préserver leurs marges, ont rapidement répercuté cette hausse sur leurs barèmes, rendant les crédits plus onéreux pour les emprunteurs. Cette situation a conduit à une contraction du marché, avec un volume de nouveaux crédits tombant à son niveau le plus bas depuis 2014.
Face à ces conditions défavorables, de nombreux emprunteurs ont choisi de reporter leurs projets d’achat. Ils espèrent que les prix de vente immobiliers finiront par baisser, ce qui pourrait compenser en partie l’augmentation des coûts de financement. Cette attente contribue à ralentir encore davantage le marché, accentuant les difficultés rencontrées par les courtiers en crédit.
Un marché en contraction
Le volume des nouveaux crédits immobiliers a atteint son niveau le plus bas depuis 2014, asséchant ainsi le marché pour les courtiers en crédit. Cette baisse significative a entraîné une réduction de l’activité des courtiers, qui peinent à trouver de nouveaux clients dans un contexte économique difficile.
Selon l’Orias, le nombre total d’inscriptions d’intermédiaires financiers s’élève à 112.450, avec 66.260 entreprises immatriculées. L’association, sous tutelle du ministère de l’Économie, joue un rôle crucial en enregistrant les nouveaux professionnels et en radiant ceux qui cessent leur activité, reflétant ainsi la dynamique du secteur.